Intervention de Catherine Lozac’h au séminaire des médias organisé par l’EJT

27 octobre 2024

Actualités

Le 15 octobre dernier, Catherine Lozac’h, présidente de la CCIJP est intervenue devant les étudiantes et étudiants de l’École de Journalisme de Toulouse lors du séminaire des médias organisé par l’école.

Compte-rendu de Mathilde Tassin, étudiante à l’EJT.

« Et non, la carte de presse ne sert pas seulement à rentrer gratuitement dans les musées ! », sourit Catherine Lozac’h, présidente de la Commission de la Carte d’Identité des Journalistes Professionnels. Les rires s’élèvent dans l’assemblée. Il est 10 h 35 ce mardi 15 octobre dans la salle 14 du cinéma Pathé Wilson de Toulouse, l’heure n’est pas à la projection cinématographique. Sur la toile blanche, ce ne sont pas Souleymane ou Lee Miller qui apparaissent mais une question : « Qui est journaliste professionnel ? ». La question est posée aux étudiantes et étudiants de première et seconde année de l’École de Journalisme de Toulouse, à l’occasion du séminaire des médias organisé par leur école.

@ Mathilde Tassin

Et ce n’est pas la seule question à laquelle les étudiants sont confrontés au cours de cette matinée. Les plus importantes pour ces futurs professionnels sont sûrement les suivantes : « À quoi sert la carte de presse ? Et quand la demander ? ». À la dernière, Catherine Lozac’h répondra : « Le plus tôt possible ! Et s’il vous plaît, pas le dernier jour de votre alternance de deux ans. » De quoi entraîner le sourire sur le visage des 80 étudiants présents. Certains d’entre eux – en alternance depuis septembre – pourront d’ailleurs faire leur première demande dans deux mois. Et pas avant. Car « non, les stages d’été ne comptent pas dans les trois mois de travail consécutifs nécessaires pour faire sa demande », anticipe la journaliste du Télégramme. Pourquoi ? Car les stagiaires ne perçoivent pas de salaire, on leur verse une gratification. Il ne reste donc plus qu’à prendre son mal en patience.

« Et comment ça se passe pour les pigistes ? », interroge un étudiant, main levée. Les journalistes pigistes sont soumis aux mêmes règles que tout autre journaliste. La présidente tourne la page de son diaporama. Un peu d’histoire s’impose … Pour obtenir leur carte, ils doivent répondre aux critères de la loi dite « loi Brachard » qui crée le statut de journaliste professionnel en 1935. Autrement dit, le journalisme doit être son activité principale et représenter plus de 50 % de ses revenus. L’intervenante en profite pour aborder le statut de « pigiste régulier » et de « pigiste occasionnel ».

« Et surtout, n’acceptez pas de vous faire payer en facture ou en droits d’auteur », ajoute-t-elle. Dans l’assemblée, le silence règne. Les étudiants apprendront à cet instant qu’accepter ce mode de paiement reviendrait à perdre, non seulement, sa carte de presse ou la possibilité de l’obtenir, mais aussi les droits qui sont attachés au statut de salarié.

Une heure et demie plus tard, l’échange touche à sa fin. La présidente de la CCIJP aura eu le temps d’expliquer les avantages de la carte de presse – sur les grilles de salaire par exemple – mais aussi les protections sociales qu’elle apporte à ses détenteurs. Mais plus qu’un simple objet, il s’agit d’un outil de reconnaissance. « C’est comme votre carte d’identité », affirme Catherine Lozac’h. Et comme toute avant-première, c’est par des applaudissements que se termine cette projection.

Mathilde Tassin