Communiquer sur les élections à la CCIJP ? Une évidence au Télégramme

La CCIJP transmet un « kit » de communication aux employeurs de journalistes. L’objectif est de les aider à relayer les informations autour de la tenue du scrutin. Un enjeu de participation partagé par Samuel Petit, rédacteur en chef du Télégramme, où le quorum a été atteint en 2021.

La carte didentité de journaliste professionnel a-t-elle un poids particulier au sein du quotidien Le Télégramme ?

Samuel Petit, rédacteur en chef : Le Télégramme compte 470 salariés dont 220 à 230 journalistes titulaires de la carte de presse. Ce chiffre montre l’évolution des différentes catégories professionnelles dans les entreprises de presse et l’importance de la rédaction dans une entreprise comme la nôtre. C’est rassurant que, dans une entreprise de presse, quasiment 50 % de l’effectif soient des journalistes professionnels.

En 2021, 60 % des journalistes du Télégramme ont voté alors que la participation globale était de 40 %. Comment relayez-vous la tenue de ce scrutin ?

Samuel Petit : il y a une préoccupation en interne qui est partagée aussi bien par la direction du journal, la direction des ressources humaines, la rédaction en chef et l’ensemble de la rédaction. On communique beaucoup autour de la tenue des élections sur les écrans numériques des grandes rédactions et au siège, sur l’intranet, sur les panneaux d’affichage des 21 agences et du siège. Et ils sont lus ! Moi-même, je fais des rappels lors des réunions. En Bretagne, il y a aussi une vraie attention au fonctionnement du paritarisme et des corps intermédiaires.

Le fait que ça soit une préoccupation de toute l’entreprise aide un peu à la mobilisation, mais je pense que c’est d’abord une mobilisation individuelle, une prise de conscience individuelle.

@ Claude Prigent

Quel regard portez-vous sur la carte d’identité de journaliste professionnel ?

Samuel Petit : en tant que rédacteur en chef, je considère que la carte de presse est l’élément essentiel de notre statut. Aujourd’hui, on voit bien que l’exercice du métier d’informer est quelque chose qui pourrait devenir un peu aléatoire. Beaucoup de gens revendiquent le fait qu’ils seraient des professionnels de l’information : des influenceurs, des personnes qui travaillent pour des médias non reconnus ou qui travaillent sous des statuts qui ne sont pas ceux des entreprises de presse… La carte de presse est l’élément qui montre que oui, on travaille selon des règles professionnelles, pour un média qui respecte ces règles professionnelles et qui respecte aussi les statuts. La période est suffisamment instable, avec une forme de relativisme général autour de ce qu’est une information, pour protéger cette carte de presse . Au-delà de la carte, il s’agit de protéger l’équilibre entre le statut du journaliste, le statut de l’entreprise de presse de la loi de 1881, les obligations, droits et devoirs des uns et des autres. Cet équilibre, bien des pays nous l’envie.

Vous êtes employeur et vous avez besoin de plus d’informations sur les élections ? N’hésitez pas à nous envoyer un mail à contact-employeurs@ccijp.fr

Vous pouvez également charger l’affiche des élections afin d’informer au mieux les journalistes de votre rédaction.