Oui la commission de la carte est attentive à tous les demandeurs

Avant même sa création, la ligne de conduite de la future commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) a été posée. En janvier 1935, le rapport Brachard, dont sera issu le statut de journaliste professionnel, précisait : « la carte sera accordée avec une impartialité totale, hors de toute préoccupation politique, religieuse ou sociale, sans acception de personnes. Il ne saurait en être autrement ». Il n’en est pas autrement. Il n’est pas question qu’il puisse en être autrement. Aucune carte n’a jamais été refusée sur un motif autre que professionnel.

Face aux accusations erronées, non vérifiées et diffamantes de six associations de journalistes à son encontre, la CCIJP rappelle que la délivrance de la carte d’identité de journaliste professionnel est sa seule mission.

Si la CCIJP est une instance totalement indépendante, cette mission lui a été confiée par l’Etat à travers la loi et notamment les articles L 7111-3 et R 7111-1 et suivants du Code du travail. A ce titre, il est légitime que la CCIJP fasse siens les critères exigés par l’Etat pour ses documents officiels, d’autant que la carte d’identité professionnelle des journalistes porte la mention « République française » ainsi qu’un bandeau tricolore.

La carte de presse est un outil de travail reconnu non seulement sur l’ensemble du territoire national mais aussi à l’étranger.

En France, elle ouvre un grand nombre de droits en termes de circulation et d’accès à des personnes, des événements, des lieux potentiellement sensibles, sans autre justification de son identité. Ces prérogatives singulières justifient l’exigence d’une norme stricte, claire et objective. La CCIJP a fait le choix d’adopter le format qui répond le mieux au besoin de sécurité, c’est-à-dire celui des photos des pièces officielles, tête nue, de face.

A l’étranger, ce format, par sa neutralité, assure au journaliste sa sécurité et sa liberté d’exercer.

Précisons que ces contraintes sont publiques : il s’agit de l’article 17 du règlement intérieur de la CCIJP, réactualisé pour s’adapter à la demande de carte de presse en ligne. Il est consultable sur le site Internet de la CCIJP. Les 35 000 personnes qui font une demande de carte d’identité de journaliste professionnel chaque année y sont soumises. A la suite de cette actualisation du règlement intérieur, la CCIJP a ainsi demandé la mise en conformité de leur photo à plus de 400 journalistes.

C’est avec la même exigence d’équité que la Commission de la carte ouvre la possibilité à tous les journalistes de faire figurer au recto de leur carte d’identité professionnelle soit leurs prénom et nom de l’état civil, soit leur nom d’usage, soit leur pseudonyme, selon leur libre choix, et sans aucune mention qui le signale comme tel. Au verso s’y ajoutent les informations telles que figurant à l’état-civil, la concordance entre les éléments de l’état-civil sur la carte d’identité professionnelle et sur les documents d’identité officiels étant un gage de sécurité pour le journaliste et de crédibilité de cet outil de travail.

La CCIJP regrette de n’avoir été contactée par aucune des associations signataires de la tribune « Pour une carte de presse à notre image » : ni pour vérifier leurs informations, ni pour s’informer sur les pratiques de l’instance, ni pour proposer un dialogue, alors que les membres de la CCIJP, qui sont tous des professionnels de la presse, et ses salariés, sont attentifs aux évolutions de la profession comme à celles de la société. La CCIJP reste ouverte à ce dialogue.

Le bureau de la CCIJP

Paris, le 31 mai 2024